Trois semaines pour visiter la Serbie, c’est à peine suffisant pour se faire une idée de tous les charmes de ce pays très étonnant, carrefour de cultures, de langues et de religions différentes. Longtemps, la région a été partagée entre les empires ottomans et austro-hongrois, on est aussi à la frontière entre les mondes catholiques et orthodoxes, et on voit des traces un peu partout de ces influences. Dans la langue (qui s’écrit dans deux alphabets), dans la gastronomie (avec des plats typiquement hongrois et des desserts turcs), dans l’architecture, on sent à chaque instant des influences de toute la région. Il y a des villes où l’on parle d’autres langues (notamment le hongrois dans le nord), d’autres où la majorité de la population est musulmane (par exemple Novi Pazar), d’autres encore (comme Novi Sad) où les églises catholiques et orthodoxes se côtoient…
La Serbie est aussi une destination idéale pour les étudiants fauchés, parce qu’il y en a pour tous les goûts et à des prix très abordables. Les festivals de rock, à Belgrade (la capitale) et à Novi Sad (la deuxième ville en terme de population) attirent des stars de partout dans le monde, même si les groupes locaux ne sont pas moins intéressants.
A Belgrade, tout est fait pour attirer les touristes qui n’ont pas trop les moyens de se faire bronzer dans des paradis tropicaux ou qui, simplement, sont à la recherche d’un autre type d’exotisme. Il y a des hôtels pour tous les goûts et tous les budgets, des boîtes de nuit très à la mode, et, depuis quelques années, c’est avec le tourisme médical (et plus particulièrement de tourisme dentaire) qui se développe (on m’a même dit qu’un vacancier sur cinq venait à Belgrade pour se faire soigner).
Belgrade est la capitale de la Serbie, vous y trouverez nombreuses choses intéressantes à visiter lors de votre voyage
Même si la ville est cernée par des bloc HLM en plus ou moins bon état (mais on s’y sent beaucoup plus en sécurité que dans certains quartiers français, ce qui est assez étonnant) le centre ancien est franchement charmant, entre grand parc de la forteresse de Kalemegdan et les rues en pente autour de Skadarlija (que les gens appellent « le Montmartre de Belgrade).
Pour les informations touristiques, le mieux est de consulter le guide du Petit Futé, mais il faut se rendre sur place pour comprendre pourquoi tout y semble si relax par rapport à Paris et aux grandes métropoles françaises. Passer une demi-journée à la « plage » (les bords de la Sava, l’un des deux fleuves avec le Danube qui traverse Belgrade) donne vraiment le sentiment que les gens ont plus l’habitude que nous de profiter de la vie.
A part Belgrade, il y a énormément de choses à voir dans tout le reste du pays : le parc national de Tara (dans le sud-est), les gorges du Danube dans le Đerdap (à la frontière avec la Roumanie), le lac de Palić tout à fait au nord…
Il y a là quelques paysages magnifiques, et c’est plutôt facile de visiter tout cela en quelques semaines en prenant le bus. Et en plus, les gens (du moins, tous ceux que j’ai rencontrés) sont particulièrement sympathiques. Un pays à découvrir, donc !